DESCRIPTION TECHNIQUE

La biosécurité vise à limiter le déplacement de pathogènes, de mauvaises herbes ou d’insectes. La biosécurité s’applique à tous les intrants solides, aux équipement et outils aratoires, de taille, de récolte et de transport, les bottes, les gants, les pelles et les pneus de tous les véhicules. Dans le cas des pathogènes, il est particulièrement important d’éviter l’apport de matériel vivant contaminé en optant pour du matériel certifié sans maladie (semences, transplants, greffons, etc.). Afin de réduire les risques de contamination, on peut :

  1. Laver au savon/à la pression du matériel avant chaque déplacement entre les parcelles
  2. Désinfecter le matériel et les équipements personnels susceptibles de transporter des pathogènes entre les parcelles
  3. Planifier les travaux en allant de la parcelle la plus sécuritaire à la plus contaminée
  4. Procéder à l’élimination sécuritaire de tout matériel végétal infecté par une maladie bactérienne ou virale

 

La biosécurité peut s’appliquer à toutes les cultures, mais son importance varie selon l’ennemi. Certains ennemis comme la fusariose, le pythium ou la pyrale se déplacent aisément entre les champs par leurs propres moyens, alors que d’autres se déplacent principalement grâce à l’intervention humaine (ou animale) : les virus, l’anthracnose, le feu bactérien, la tumeur du collet, plusieurs maladies de la pomme de terre, etc.

  • Dans les grandes cultures, un nettoyage minutieux des équipements pouvant contenir des semences d’adventices ainsi que le contrôle des intrants permettent de limiter l’implantation d’adventices multirésistantes.
  • Dans les cultures fruitières et maraîchères, la désinfection des équipements aratoires, personnels et de taille permettent de limiter le transport de maladies ou de nématodes d’une parcelle à une autre.

La retombée principale, la prévention de l’arrivée d’un nouvel ennemi dans un champ, est difficilement chiffrable. On sait cependant que la prévention d’un problème est bien plus avantageuse que de laisser un nouveau problème s’installer, même si un investissement (temps et/ou argent) est requis.

Faits saillants

Généralités

  • Doit être conjugué au dépistage et aux registres afin de détecter de nouvelles problématiques et d’en trouver la cause

  • S’applique à toutes les productions (à différents niveaux)

Avantages

  • Diminue le risque de voir apparaître de nouveaux organismes multi-résistants

  • Améliore la qualité de la récolte lorsque destinée à la commercialisation

Défis

  • Demande plus de temps aux employés

Mise en place
à la ferme

  1. Prioriser les ennemis qui pourraient être à risque de contaminer un nouveau champ (nématode, maladie, mauvaises herbes résistantes, etc.), en provenance d’un autre champ ou d’une autre ferme

  2. Déterminer, avec l’aide d’un agronome, quelles sont les routes possibles que chaque ennemi pourrait utiliser pour infecter un nouveau champ

  3. Mettre en place un protocole à respecter pour les employés, dépisteurs, forfaitaires et visiteurs ainsi que les équipements voyageant entre les champs et les parcelles

  4. Tenir des registres de dépistage et de traitement afin de rester au courant des nouveaux ennemis et du développement de résistance

Subventions

Jusqu'à
60%
des dépenses admissibles

Action-prévention agroalimentaire Volet 3  |  Appui à la mise aux normes et à l’adoption de bonnes pratiques en matière de gestion et de contrôle des risques sanitaires et alimentaires​ – MAPAQ

Initiative ministérielle visant à renforcer le contrôle et la gestion des risques sanitaires et alimentaires par le soutien à l’adoption de bonnes pratiques par les entreprises agroalimentaires.

  • Jusqu’à 60 % des dépenses admissibles
  • Maximum de 20 000 $ par projet, jusqu’à concurrence de 50 000 $ par demandeur pour la durée de l’initiative
  • En vigueur jusqu’au 1er mars 2023

Consulter votre bureau de direction régionale pour plus d’information.

Rédigé par Nicolas Chatel-Launay, B.Sc., entomologiste